mardi 31 octobre 2017

Linguistique médiévale d'Italie (quora)


Répliques Assorties : Linguistique médiévale d'Italie (quora) · Φιλολoγικά/Philologica : Si Boccace n'avait pas eu l'italien à écrire?

Q
Quelle langue parlait-on dans l'Italie médiévale ?
https://fr.quora.com/Quelle-langue-parlait-on-dans-lItalie-m%C3%A9di%C3%A9vale/answer/Hans-Georg-Lundahl


Hans-Georg Lundahl
fortiche en histoire
Répondu il y a 24 minute(s)
Latin, à partir d’un certain moment ré-identifié comme, surtout italien, mais dans le Nord, pour l’occitan d’Italie, le “ladin” restait identifié comme latin.

Dante appelait cet occitan latin, puisque pour le groupe roman, il distingue espagnol, latin et français, et les distingue comme disant oui par si, oc et oïl (l’ancienne forme de oui). Voir De Vulgari eloquentia.

Ça prend quelque temps avant que le latin en Italie péninsulaire soit ré-identifié comme italien, et le chant des créatures par St François est une des plus vieilles oeuvres littéraires de l’italien. Il meurt en 1226.

Je cite la wikipédie : Histoire de la langue italienne — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_langue_italienne#Premi.C3.A8res_affirmations_du_vulgaire


Au début du XIIIe siècle, de nombreux dialectes cohabitaient en terre italienne (lombard, vénitien, ligure, toscan, sicilien, sarde…) sans qu'aucun d'entre eux ne parvienne à s'imposer comme langue écrite au côté du latin. À titre de comparaison, en France, deux littératures romanes s’étaient déjà affirmées avec les poésies et chansons des troubadours au sud (langue d’oc), et dans l'est lyonnais (arpitan) et des trouvères au nord (langue d'oïl). Le retard des cours italiennes en ce domaine s’explique par le manque d’unité politique de la péninsule, et par une plus forte influence de l’Église, qui s’appuyait sur le latin.

Si l'on excepte les poésies de saint François d'Assise en dialecte ombrien (1225) c'est en Sicile qu'eut lieu la première émergence d'une langue vernaculaire comme moyen d'expression littéraire. Fortement influencés par les troubadours, les poètes de la cour de Frédéric II choisirent de s'exprimer dans un sicilien raffiné plutôt qu'en occitan, et créèrent la forme du sonnet.

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