samedi 5 mai 2018

Babel


Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce format : j'écoute une vidéo (comme celle-ci, lien dessous), je m'arrête souvent pour répondre à ce qui est dit dedans. Et je ramasse mes commentaires en un message de blog, où les chiffres romaines marques les délimitations thématiques.

Tour de Babel : origine des langues, orgueil et totalitarisme - (ft Linguisticae) #4
Pope Culture | Ajoutée le 24 avr. 2018
https://www.youtube.com/watch?v=ZgJ0uLKQusw


I
Vous savez que Mésopotamie | is gedefinierd als tuschen | Euphrates and Tigris, | verdad?

Ceci veut dire que Göbekli Tepe et Harran en Syrie sont aussi en Mésopotamie ... Je crois que la piste vaut la peine a suivre ...

II
Ce n'est pas la tour, mais son cime qui irait jusque au ciel.

"Pour atteindre Dieu" ou pour se mettre à l'abri d'un nouveau déluge (méfiants de l'arc en ciel) sont interprétations, ce n'est pas dans le texte ...

III
1:53 "Qu'est-ce qui justifie cette réaction de la part de Dieu?"

Imaginez que le projet était un projet de fusée.

En français, "fusée" vient d'un mot qui signifie d'abord la partie de l'épée qu'on manie. En anglais "rocket" est apparenté à Spinn-Rocken (quenouille). En grec Πύραυλος = feu + flute.

Une fusée spatiale, contrairement à une de pyrotechnique, est suffisamment grande pour être décrite comme une "tour". En plus une rampe pour la lancer pourrait être décrite comme une tour et la fusée comme sa cime.

A L O R S ...

Le texte ne dit pas "une tour qui atteindra le ciel" mais "une tour dont la cime atteindra le ciel".

Si en plus on avait planifié d'utiliser un combustible dangereux, genre explosions d'uranium, la mesure de Dieu était une simple protection, tout d'abord, contre un désastre nucléaire majeur ... en plus que des gens qui avaient une autre vue sur les guerres nucléaires antédiluviennes probables, plus d'hésitations vis-à-vis ce "nucléaire paisible", se voyaient contraints par un totalitarisme inconnu ou quasiment de nos jours à Baïkonour et à Cape Canaveral. Pour cause : davantage de la population devait être dévié de leurs autres buts paisibles pour ce projet quand il y avait moins du monde.

IV
3:53 "l'histoire de la tour de Babel est ce qu'on appelle un mythe de fondations"

Les anthropologues parlent de récit étiologique aussi.

Or, si des Pères de l'Église et des Scolastiques ont aussi parlé d'aitiologia, le mot a un autre sens chez eux.

Pour un anthropologue moderne, étiologie est une narration qui veut donner la raison causale mais qui ne la donne pas. Prenons la lampe incandescente classique, en allemand appelée Glühbirne. Pour un anthropologue moderne, ce serait une étiologie de cette invention de dire qu'Edison avait sacrifié des poires (Birnen) à Héphaïstos, et celui-ci les aurait rendu incandescentes. Ça donnerait une raison, mais pas la vraie. Pour un Père ou un Scolastique, ça serait une étiologie qu'Edison se serait installé à Menlo Park pour y faire des expériences d'électricité ...

Donc, dans la perspective orthodoxe, celle de St Thomas d'Aquin ou St Robert Bellarmin, la Tour de Babel donne la vraie raison de la diversité des langues et des cultures. Et alors, ce n'est pas exactement ce qu'on entend par un mythe.

V
4:29 Non, Babel de Nimrod est antérieur à Babylone.

Je considère probable que Nimrod, conscient que la grande ville de Nod avant le Déluge était Hénoch, appelé du fils de Caïn, a pu vouloir appeler sa propre ville à partir de son petit-fils, Irad, donc Éridou ... après on a du faire face à Babel = "babble" / lallation incompréhensible, en réinterprétant Babel comme Bab-Ilu (porte d'un dieu/des dieux) ... ce qui a été observé ensuite plus au sud aussi, car Babylone est 5° et demi environ à l'Est et au Sud de Göbekli Tepe ...

VI
7:16 J'ai déjà réfléchi dessus.

La monogenèse des langues au sens que l'entendent les linguistes n'est pas dans le même ordre des fait que la langue prébabélique : car la monogenèse = une langue originelle se diversifie graduellement, comme la monogenèse des langues néolatines dans le latin, tandis que la Tour de Babel implique une brusque rupture linguistique qui est miraculeuse.

Juste après Babel, il n'y a donc pas des débuts d'une diversification de la protolangue, mais 72 ou 73 proto-langues - aujourd'hui réduits en 16 à 32 familles de langues. Même si chaque famille est (normalement) plus extendue que 2 à 5 langues.

Donc, la linguistique n'a apporté aucune ni confirmation ni réfutation complète du récit. Ses méthodes naturalistes, excluant la considération du miracle sont allés à côté.

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