samedi 27 janvier 2024

Un rationnaliste prétendu prétendait rationnel de ne pas admettre Dieu


Un rationnaliste prétendu prétendait rationnel de ne pas admettre Dieu · Des brèves avec pip McDohl · pip McDohl et téléologie, A · pip McDohl et téléologie, B

Réponse à : « Dieu existe-t-il ? » - Pastille de Mendax #3
La Tronche en Biais | 6 févr. 2015
https://www.youtube.com/watch?v=46zIv4gNuN4


2:14 Vous confondez l'action avec la faction, le pratique avec la production.

Faire une erreur ou faire une rectification est pratique.

Faire une chaussette ou un cidre est un acte de production, une faction plutôt qu'une action.

3:14 Vous confondez le top des scientifiques avec le top de l'intelligence tout court.

93 % de telle ultra-petite sélection du monde humain est athée, ceci primerait sur les 2,4 % seulement de la population mondiale qui sont des athées. Pourquoi ?

4:00 Ayez la bonté de préciser la contrainte qu'une vision de Dieu a subi à reculer dans un des exemples que vous citez ...

Ou admettez que vous énoncez une généralité mal analysée mais popularisée par Nietzsche et par Henry Drummond, sans aucune preuve scientifique à l'appui.

4:16 La non-croyance dans l'existence des licornes ne constitue pas une catégorie sociologique. Elle n'a pas le poids dans la société qu'a une église, mais l'athéisme oui.

En plus, l'athéisme se veut ou les athées se veulent (typiquement) adeptes d'une explication rationnelle du monde.

Le fait de ne pas croire en des licornes ne constitue pas une prétention de fournir une explication rationnelle du monde ou d'en promouvoir une.

En plus d'être faux comme l'athéisme, elle s'admet incomplète comme le non-goût pour le foot. Ce n'est pas le cas pour l'athéisme.

L'athéisme prétend effectivement avoir une explication du monde, à savoir celle de matérialisme (sens ontologique), de big bang, d'astrogenèse, de formation de planètes, d'abiogenèse, de variation de la vie entre chênes et chiffonniers, entre moustiques et musiciens, etc qui, justement, inclut (ou culmine en) l'humanisation d'hominidés débutants sans langue humaine, sans pensée philosophique, sans prétentions universalistes pour leur logique ou morale. Plus une évolution sociétale qui inclut la croyance en des esprits identifiée comme produit d'un malentendu des premiers hommes, dont un homme plus évolué encore devrait se relever.

Cette explication du monde ne constitue pas une simple absence [de foi] dans l'existence de Dieu, et n'échappe donc pas à la charge de la preuve.

4:58 Vous énoncez une généralité assez énorme, vous avez donc parcouru vous-même toutes les preuves de Dieu avec un esprit parfaitement ouvert et conclu qu'enfin preuve après preuve manquait de prouver qu'Il existe ?

Ou vous aviez déjà cette attitude en avance de votre confrontation, par exemple, avec Prima Via ?

5:46 Un phénomène important peut peut-être avoir une cause banale, mais un phénomène quelconque a une cause proportionnée.

Par exemple, les ailes d'un hélicoptère tournant à vitesse suffisante pour faire décoller le véhicule n'ont pas pour cause le battement des mains d'un petit enfant. Ou le film vue dans le cinéma n'a pas pour cause deux mains interposées entre une bougie et le grand écran. La seule bougie n'ayant pas suffisamment de lumière pour rendre compte de la luminosité totale de l'écran, et les silhouettes faites par deux mains interposées n'ayant pas la complexité du justement film.

Si, par exemple, l'univers à expliquer est géocentrique, ceci implique une unité du mouvement qui rend impossible que la cause soit simplement l'interaction des atomes divers. Sa persistance tour après tours autour de la terre, ce qu'on appelle jour et nuit, exclut que la cause soit une occurrence ponctuelle, comme un éclair. Sa compatibilité téléologique avec les mouvements du soleil et de la lune, produisant des saisons et des marées exclut que la cause serait inconsciente, incapable du calcul.

Si vous préférez un univers non géocentrique, celui-ci contredit l'impression prima facie que nous donnent les sens, et pour s'en dégager il y a une charge de preuve.

6:44 Lawrence Krauss prétend être "expert" d'un début de l'univers à partir de rien. Ou vous le prétendez pour lui.

On est très loin d'un cordonnier expert de la solidité du cuir ou de la récupérabilité ou non d'une chaussure abîmée.

Il présente un sophisme.

"Les lois de la physique permettent l'univers d'avoir débuté à partir de rien," équivaudrait alors à "l'univers peut avoir débuté à partir de rien"

Ce qui est faux, les lois de la physique ne sont pas une causalité. Elles décrivent les capacités et les limites d'un certain type de causalité, à savoir la causation physique.

Mais ni le début de l'univers à partir de rien, ni le début de l'univers à partir de la volonté de Dieu constituent des effets d'une cause physique, à savoir de la matière ou de l'énergie. Ce que les lois physiques permettent à une telle cause est donc strictement hors cause.

Les lois de la physique ne sont pas un catalogue de toute causalité, ni en elles-mêmes une causalité. Elles sont juste une description d'un certain type de causalité, et ce type a dû manquer à un début de l'univers à partir de rien. Ou autrement parlé, ce type de causalité n'existe qu'une fois qu'il y a un univers.

Il parle comme si les lois de l'arithmétique permettraient à un compte de banque de se constituer sans qu'il y ait des versements. Ou de fondation de compte ad hoc.

7:13 Oui, exact.

La téléologie est falsifiable en principe, justement elle ne serait falsifié que dans le cas contraire à notre existence. Ce qui vient de dire qu'elle est prouvé.

Ce qui est falsifié dans une contre-vérité seulement, c'est vérifié.

7:47 Aucun à priori obligerait la nature d'avoir un projet.

Nous sommes là pour vérifier qu'elle en a.

Et notre propensité à ajouter des projets à ce qui manque celui que nous voulons, la parallèle est une conscience capable à imposer un projet à la nature à très grande échelle.

Inutile de me dire que je saborde ma carrière comme physicien théorique en le disant, ce n'est pas la carrière que je poursuis.

7:58 Prouvez que l'impression que notre existence est intentionnelle soit la projection d'un désir.

L'impression se fonde sur le fait que beaucoup de choses, indépendamment les unes des autres, contribuent, de fait, à une seule chose, notre existence, et qu'en chaque chose ainsi contribuante, une autre version qui ne contribuerait pas est concevable.

9:00 1) Que notre univers soit le seul possible est pensable, mais reste contre-intuitif, vu que les univers alternatifs à d'autres qualités sont pensables.

Pour diagnostiquer une impossibilité, normalement, nous prouvons que le propos inclut un non-pensable (par exemple "rose et invisible" à la fois).

Ou nous éliminons les causes de cet état d'affaires jusqu'en avoir une condition striectement nécessaire, et ensuite nous prouvons que cette condition inclut un non-pensable.

Ou que le rapport entre la condition et l'effet contient un non-pensable.

Donc, jusqu'à preuve du contraire, l'univers pourrait être différent, par exemple non-existant ou incompatible avec la conscience.

2) La vie que nous connaissons est pourtant liée à certaines conditions et serait impossible de persister sous des conditions contraires.

La question d'émergence de la vie que vous posez présuppose quelque part l'idée que la vie ait apparu. Et ceci sans intervention divine, puisque l'apparition de la vie avec ce genre d'intervention prouverait directement l'existence d'un Dieu, et n'est donc pas partie de votre propos.

3) Pourquoi lier une "autre forme de la vie que la nôtre" à encore une fois l'émergence de la vie ?

Une vie qui n'a pas besoin d'un univers pour exister et se vivre est déjà très radicalement autre, en plus d'être une explication potentielle de l'univers, qui pourrait dépendre d'une telle vie qui ne dépend pas de lui.

L'exclusion de cette vision là, mais l'introduction d'une émergence ou d'un développement de la vie en "d'autres univers" paraissent témoigner que vous partez d'un a priori pour l'abiogenèse et l'évolution, contre Dieu.

9:17 Le monsieur n'a pas besoin de tenir pour acquis que notre forme de vie soit "la préférence absolue" il suffit qu'elle existe et qu'elle a besoin d'explication.

Elle n'est pas auto-subsistante, elle n'émerge pas sous nos yeux de rien chaque fois que des conditions matérielles se réunissent.

Donc, elle non seulement existe, mais a besoin d'une explication.

9:40 L'humilité de l'athée par rapport à l'homme (dans votre vision, inspirée par Arne Næss) pourrait à la limite être une vertue morale, si elle était seulement ça.

Mais elle n'est pas une vertu épistémique. L'homme existe et a besoin d'une explication. S'abstenir de cette explication parce qu'elle pourrait nourrir un supposé orgueil de l'homme n'est pas une solution intellectuelle. Elle est plutôt anti-intellectuelle.

9:52 "illusion d'agent"

Dit par quelqu'un qui accrédite Lawrence Krauss, qui nourrit l'illusion que les lois de la physique soient un agent.

"biais qui consiste à attribuer à un phénomène important une cause importante"

Homme de paille, comme déjà dit. Cause adéquate ne se laisse pas analyser comme juste un "biais" ...

"plus complexe"

Eu, non ?

Il n'a pas nié la simplicité de Dieu.

Vous n'avez pas prouvé que conscience et intention ne puissent exister que dans la complexité.

Vous n'avez surtout pas commencé à prouver qu'elles puissent exister simplement comme version complexe des choses qui dans le simple manquent de telles qualités.

Donc, prétendre le Dieu prouvé "encore plus complexe, encore plus en besoin d'une explication" comme j'imagine que vous visez d'argumenter, ça ne marche pas (sauf sur votre tête).

(Pardon aux acrobates de les avoir comparés à vous, d'ailleurs !)

10:01 "Demandons-nous quelle était la probabilité que cette entité apparaisse en premier lieu."

Zéro.

Dieu, par définition, n'est pas une chose qui puisse apparaître. Sauf à quelqu'un par exemple à nous.

L'Éternel n'a pas de début — sauf en tant que devenu chair. Dans la Vierge sans péché.

[À la limite, la vidéo sera complétée plus tard.]

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