mercredi 17 avril 2019

Romain et Babel


Notons que youtube ayant recouru à "l'intelligence artificielle" est abaissé jusqu'à censurer une peinture d'Adam et Ève au paradis:



Take that, Elon Musk!

Mais quelle est donc la LANGUE de DIEU ? - MLTP#33
Linguisticae | Ajoutée le 4 sept. 2018
https://www.youtube.com/watch?v=302wXZiGy44


I
3:14 Le fait même qu'on ait voulu appeler la ville Bab-El (porte de Dieu) est en soi une confusion (Babel comme noté par Moïse).

Le pluriel en Bab-Ilû est probablement encore postérieur à cette histoire, vu que ça présuppose l’idolâtrie, or celle-ci n'existait pas encore à Babel.

Ninos et Sémiramis sont en cause, beaucoup après Nimrod:

Φιλολoγικά/Philologica : Ninos et Sémiramis
http://filolohika.blogspot.com/2019/01/ninos-et-semiramis.html


Notons, Ninos reprend probablement le Sumérien Nin, c'est à dire seigneur ou dame.

Il pourrait aussi s'agir d'un nom composé Sumérien, qui inclut Nin- (ce qui existe pour les deux genres).

Par contre, Bab-Ilû fondée par les Amorrhéens sera fondé environ 5° et demi Est, 5° et demi Sud du Babel vo, Göbekli Tepe.

Et les Amorrhéens étaient déjà idolâtres.

II
"Frédéric II Saint Empereur Romain Germanique" 5:09 - 5:10 vous dites?

Attendez, vous vouliez dire celui qui était aussi roi des Deux Siciles et le dernier ou avant-dernier Stauffer? Oui, il se délectait des expériences humaines. J'avais d'abord soupçonné le Prussien, qui bien entendu n'était pas Saint Empereur du tout. Et il me semble qu'il avait fait une expérience comme décrite, Psammétikos bis, pour ainsi dire ...

III
5:26 St Augustin a certes connu les deux Testaments en Grec.

Quand il écrit à son ami le traducteur de la Vulgate, il dit de toujours annoter la lecture des LXX en marge quand sa traduction de l'hébreu est déviante.

Il existait des traductions antérieures à St Jérôme (cet ami traducteur) et en latin, qu'on retrouve chez les Pères de l'Église anté-nicéniens et du temps des conciles de Nicée I et de Constantinople I, pour lesquels on parle pour "Itala" pour le Nouveau Testament et pour "Vetus Latina" pour l'ancien.

Et sans doute St Augustin les a connues, ces traductions.

La raison de la Vulgate, d'une nouvelle traduction de l'hébreu, est que les lectures des LXX et des textes hébraïques divergeaient, et qu'on pensait qu'une traduction à la lettre de ces textes là, la version pré-masorétique des Juifs, pourraient avoir une bonne incidence apologétique vis-à-vis le Judaïsme.

IV
5:23 J'aimerais savoir en quel endroit St Augustin conclut contre la certitude à propos la langue adamique.

Pour ce qu'il y a de De la Cité de Dieu, il note* que les Hébreux, ne participant pas au bâtissage de Babel, ont gardé la langue qu'ils avaient avant, donc que l'hébreu devrait être la langue adamique.

Cette explication est d'ailleurs la même que celle du Targoum Yonathas (en vrai plutôt Targoum Yérouchalmi).

6:51 J'aimerais savoir qui aurait posé grec ou latin comme candidat à la langue adamique.

Hébreu, grec et latin sont trois langues sacrés, les trois se trouvent sur la Croix, mais il semble nettement moins probable que grec ou latin soit la langue adamique.

6:59 Leibnitz penchait pour l'allemand ... ah, l'éternel optimiste, n'est-ce pas?

V
7:25 On peut bel et bien admettre que la langue adamique ait évolué un peu entre Adam et Abraham, mais probablement pas beaucoup davantage que par exemple l'anglais entre Chaucer et nos temps.

Notons, les autres langues ne sont pas évoluées de la langue adamique, elles sont des langues "construites" (sauf que du fait que Dieu les impose à quelqu'un ça devient sa langue native, elle n'est pas subjectivement pour lui comparable à une langue construite et apprise, tel qu'on peut apprendre un peu de Quenya ou davantage de Klingon ou d'Esperanto).

VI
10:45 ou qq ... si la langue de Dieu se trouvait sur un île de Papouasie ...

Peu probable.

Les langues donnés aux peuples sont pas développées de l'Hébreu (ou certaines sont même rétro-développées, genre comme Tolkien avait pu inventer / trouver un mot en Sindarin, recourir à l'elfique commun purement théorique, et développer l'apparenté en Quenya ou vice versa : je penche pour cette solution pour l'afro-asiatique, même si je n'exclue pas que l'égyptien et le kabyle aient pu avoir des traits grammaticaux de l'hébreu (dont certains même transmis jusqu'aux langues celtiques insulaires) par contact.

Si une langue unique ait survécu, ce serait en termes généraux, l'hébreu. Ou un hébreu.

Qu'il soit hébreu torahique, qu'il soit plutôt araméen, les deux sont de langues ayant été parlées par les Hébreux, dans les deux cas, ce serait une langue qu'on pourrait appeler l'hébreu.

Le Sumérien ou la première langue ou les premières langues indo-européens, ce serait des langues non-développées, imposés par Dieu à Babel ou peut-être par Nimrod en guise d'Esperanto.

Non-développées jusqu'alors, c'est à dire.

VII
11:32 Polygenèse des langues au sein d'une population humaine qui au début n'aurait pas eu de langue?

Bon, ceci est parmi les inepties auxquelles conduit l'idéologie évolutionniste.

La théorie bow-wow sur l'émergence d'une langue en étant une autre.

Et comment voudriez-vous imaginer une preuve pour la polygenèse?

L'existence de plusieurs familles de langues non apparentées s'explique aussi bien avec Babel.

L'existence de plusieurs familles de langues toutes apparentées prouverait le contraire (mais est difficile à prouver, les mots apparentés entre plus qu'une famille mondiale étant tellement peu même dans la théorie de Greenberg et de Ruhlen que des emprunts mutuels sont vraiment pas à exclure).

La machine à remonter le temps n'existe pas, hormis les miracles de Dieu.

VIII
Sympa d'apprendre le suédois, d'ailleurs.

Je suis d'accord pour le multilinguisme, au Paradis il a dû y avoir une chose qui compensait le manque du tel.

Genre, la présence de Dieu.

Pour l'après de la chute, le meurtre d'Abel par Caïn et les meurtres ou guerres de Caïnides (4:23, ça me rappelle, je dois redonner le Mahabharata à la bibliothèque), et encore le projet de bâtir un truc qui devrait aller au ciel (que ce soit une tour ou que ce soit ce que nous appelons une fusée en français), ça donne un peu l'impression que le monde entre la chute et la confusion des langues était penché vers un déséquilibre .... d'humeur.

Quand au thème un peu avant, l'universalisme qui donnait un harcèlement contre les langues régionales, ceci est par un nationalisme venu de la Renaissance.

Pour ma part, je poserais la division entre Moyen âge et Renaissance en chaque pays d'Europe, au moment précis qu'on conçoit l'idée de remplacer le latin avec la langue nationale.

Non, Cotterêt Villier n'est pas ce moment pour "français" puisque le décret tel quel intentionné visait pas à supprimer la langue régionale, mais à rendre le latin superflu en certains contextes administratifs.


* De la Cité de Dieu, livre 16, chapitre 11.

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