jeudi 8 décembre 2022

La Nuit au Moyen Âge


La Nuit au Moyen Âge - Chroniques de Prof #42
La Prof | 16 févr. 2022
https://www.youtube.com/watch?v=UbAq1RlSp8c


Première moitié (ou à peu près).

1:33 30 - 90 minutes - quelle ville? Paris? Encore plus au nord?

À Rome, c'était entre 45 et 75 minutes. (Merci, Carcopino)

4:15 Pour St. Thomas, la beauté corporelle a trois dimensions. Les voici:

1) lumière
2) harmonie
3) et grandeur.

Pourquoi grandeur? Le petit ne se dit pas "beau" mais "mignon" (dans le cas de remplir les autres deux critères).

12:25 "Il est rare qu'une ville passe un an, sans incendie. En Angleterre, entre 1500 et 1800" ...

Pardon, la question était du Moyen Âge, non ?

... "au moins 421 feux détruisant plus de 10 maisons sont déclarés en ville. Parmi eux 46 détruisent plus que 100 maisons." (vers) 12:38

Et le cas le plus célèbre, 1666, Londres.

Merci, mais la vidéo était sur le Moyen Âge, non sur l'époque Moderne, non ?

Et pourquoi pas simplement extrapoler des temps dits "Early Modern" au Moyen Âge, parce qu'ils manquaient aussi les engines contre les incendies ?

Parce qu'en plus, le Moyen Âge manquait aussi les cheminées. Quel rapport ? Un trou dans la maison allait rendre la maison fumeuse, déconfortable, un endroit à éviter quand on pouvait se tenir au chaud en bougeant dehors, mais ce trou était moins dangereux pour les incendies que les cheminées mal ramonées. Et précisément l'époque Tudor, c'est en Angleterre le début des cheminées.

En plus, vous faites figurer les chiffres d'Angleterre, où c'était plus froid que pas mal de la France, et donc, on pouvait se chauffer un peu d'avantage vers les feux, augmentant ainsi les risques.

Avez-vous concrètement, oui ou non, des chiffres de Paris ou Lyon ou Laon ou Marseille pour les années, disons, 1200 - 1500, qui étayeraient un grand nombre d'incendies ? Ou serait-ce extrapolé d'Angleterre entre 1500 et 1800 au lieu de venir de France entre 1200 et 1500 ?

12:55 Rennes et Toulouse - quelles années ?

Rennes 1720 ? Pas le Moyen Âge.

Toulouse 1463 ... selon Maurice Bastide, le capitoulat La Daurade aurait (les années après l'incendie) eu des places vacantes au pourcentage de 44 % (clairement dû au feu), et au nombre de 189 places pour des maisons.

Pour France du Moyen Âge, on a donc une incendie qui correspond aux 46 d'Angleterre entre 1500 et 1800. Car, 189 dépasse effectivement 100 maisons.

Et est-ce que c'était chose courante ?

Tout au début de l'article, l'auteur dit :

"L'immense incendie qui, en mai 1463, détruisit une partie de la ville de Toulouse, produisit sur les contemporains une profonde et durable impression, et les problèmes de tout ordre qu'il posa tinrent certainement une grande place dans l'histoire toulousaine de la seconde moitié du XVe siècle."

Notons, sur un total de 3324 places pour immeubles, il y avait des places libres pour 380, dont à peu près la moitié donc de La Daurade. Et les décennies avant avaient vu d'autres destructions, à en croire Maurice Bastide.

Alors, la ville du Moyen Âge, était-il vraiment si sinistrée par le feu qu'on prétend ?

14:16 "Le travail de nuit est interdit dans la plupart des corps du métier, parce que la lumière artificielle coûte cher et elle peut amener à des fautes de fabrication, voire à des incendies." 14:23

Pour incendies, voir Toulouse 1463.

Par contre, pour le reste ... n'est-ce pas assez sympa que les horaires de travail étaient mieux reglés que par exemple juste avant La Commune ?

Il y a des conditions qu'on fait mal de croire très ancestrales. Les habitations insalubres évoqués dans un livre de Carlo Levi (Le Christ s'est arrêté à Eboli), l'auteur évoque ces habitations comme venant du fond des âges, et donc d'avoir été promues dans les siècles de la foi, donc par l'Église. En réalité, ces habitations insalubres ne datent que du XVIIIe siècle, l'époque des Lumières.

16:30 Les cheminées (en France) ne se diffusent qu'au XVIIe siècle ... Rennes bien entendu avant 1720, évidemment :

"Toute la ville n’a pas brûlé, mais ce sont les dix hectares les plus densément peuplés et aux habitats les plus riches qui ont été dévastés, soit environ 40 % de la ville : Gauthier Aubert parle de mille bâtiments détruits, sans doute huit mille sinistrés"


(Merci, la wiki)

Malheureusement, on ne voit pas combien celui-ci était contemporain ou non.

Mais mille, uniquement par le feu, c'est pire que 380, par feu en plus de destructions ayant eu lieu avant le feu ... alors, Rennes 1720 est pire que Toulouse 1463.

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